mardi 5 décembre 2017

Phénix...

Phénix taurin , renaissant de ses cendres encore fumantes, Morante revient.
Est-il vraiment parti?
Coup de tête , coup de blues, anesthésiant l'échec d'un duel perdu à plates coutures face au Juli un soir d'été, il nous avait fait avec une déclaration à l'emporte pièce, de faux adieux...
Cerveau en ébullition, De La Puebla a jeté l'éponge prude sur une temporada ratée.
Lutte inconsciente contre son déclin inéluctable, entrée en résistance contre un système qui le broie , lui l'artiste inconstant si décrié, victoire de ses peurs avouées et inavouées?
Le Morantista convaincu que je suis, ne cherche plus depuis longtemps à justifier face aux contradicteurs, le pourquoi de cette admiration sinon par l'émotion que me procurent les faiblesses si humaines de cet homme, qui me renvoie en miroir à mes propres démons et ,par le plaisir que ses fulgurances artistiques même fugaces me procurent.
Une condition pour toute jouissance est de se limiter disait Kierkegaard.
C'est peut être cette quête que le génie de La Puebla Del Rio va chercher avec ce retour?
Se limiter pour gérer sa résilience?
Je veux encore le croire...
Créer son propre manque, se laisser sans filtre gagner par l'émotion!
"El Arte No Tiene Miedo" ...ni du ridicule, ni du grandiose!
Attendre et voir, attendre et espérer mais aussi attendre et exiger!
C'est bien beau, la philosophie du beau et du bien et, si l'art et la création ne s'exonèrent pas de l'incertitude, cette mise en scène du retour de l'enfant prodigue crée l'obligation d'une réussite globale.
Que l'absence soit source d'envie et d'un imprévisible processus créatif, mais du désir au dépit amoureux, le chemin pour tortueux qu'il soit, peut-être bien court! 

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