dimanche 8 avril 2012

Aignan sin Toros

Loin des flonflons de la fête arlésienne, des Domingo de Resureccion de Las Ventas , de La Maestranza et de la Malageta , dans la petite bourgade gersoise de 900 âmes se tenait corrida en ce dimanche de Pâques.
Un cartel attractif réunissait des toros de Baltasar Iban et Juan Bautista, Matias Tejela et le presque local Thomas Dufau.
Malgré le temps incertain, un beau plein accueillait le paseo.
Si pour ces lieux , les Iban furent de très correcte présentation (le 1,2 et 6 les plus imposants) ils provoquèrent une immense déception tant leur comportement global fut sans étincelle exception faite du 4ème qui plutôt discret au piquero donna beaucoup de fil à retordre face à la muleta prudente qui lui fut opposée.Un grain de poivre dans un ensemble sans saveur...trop peu pour apprécier le défilé taurin du jour.
En face Juan Bautista (ovation&silence) avait décidé d'aérer son beau costume de lumières afin qu'il ne s'oxyde pas en ce début de temporada.Faenita incolore au premier qui ne valait guère plus il faut bien le dire, et une bataille perdue face au quatrième qui aurait mérité autre chose que cet ersatz de faena donnée sur le reculoir et tout au long de laquelle le sieur Jalabert ne voulut pas faire l'effort necessaire pour dominer son toro.
Matias Tejela (oreille&silence) torero de peu de pouvoir, n'eut pas à en abuser pour passer gentiment la rampe.Aussitôt fait, aussitôt oublié: un bon résumé de son après-midi aignanaise!
Thomas Dufau(silence&oreille) fort contracté, sembla emprunté et raidi par le stress.Il tomba sur le 3ème,bloc de marbre de l'envoi.Au dernier, menuisier à ses heures, tellement il chercha systématiquement les planches dès le début de la faena, il se contenta de quelques passes circulaires volées au recalcitrant adversaire pour glaner un superfétatoire trophée.
"Au moins il n'a pas plu" fut le commentaire récurrent dans les tendidos qui se vidaient vers 19h15 et, un bon résumé du principal intérêt de cette tristounette après-midi de tauromachie des champs.  

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