Mode de printemps

En écoutant sur Canal+ toros Manolo Moles à la sortie d'un Torrestrella, s'extasiant sur le "buena hechura" de celui-ci, "eso es el toro de Sevilla, bien  presentado, muy bonito", j'avais l'impression d'assister à un défilé de mode de prêt à porter.

Tentative désespérée de créer un évènement prestigieux, dans cet écrin unique qu'est la Maestranza, Seville a organisé sa "fashion weeks"2012.

En continuant à nous présenter son florilège d'élevages andalous, des jolis petits toros (pas toujours) biens faits et ses mannequins toreros qui essayent de donner le change avec une tauromachie qui se veut aux essences andalouses l'empresa Pages s'est totalement fourvoyée.

Si elle a trouvé sa nouvelle Claudia Schiffer avec le beau,élégant et bon torero Jose Maria M., elle glorifie l'arbre qui cache la forêt du quasi rien et du néant.

Dans un pays où 25% de la population active est en recherche d'un emploi, ce problème tauromachique n'est au final qu'un épiphénomène à l'importance qu'il nous faut relativiser, mais en ces temps de crise économique et morale, l'aficonado ne peut qu'être effrondé et à minima inquiet à l'orée de la temporada.   

"Tout fout l'camp....Y a plus d'pognon,Y a plus d'pitié,Y a plus d'moisson, Plus d'charité,Y a plus d'joie d'vivre,Y a plus d'gaieté,Y a plus d'travail,Y a plus d'santé" chantait Mouloudji au début des années 70.Tristement actuel malheureusement....

A Seville "y'a presque plus de toros, presque plus de toreros.." tout fout l'camp, tout fout l'camp mes bons amis!!